Qu'est-ce qu'une obligation ?

Dans le cas des obligations à coupon zéro, les intérêts ne sont pas versés, mais actualisés. Ainsi, le détenteur de l'obligation paie un montant inférieur à l'achat et reçoit la valeur nominale de l'obligation - généralement 100 pour cent - à la fin de la période de remboursement.

Pour les obligations à taux variable, le montant du paiement des intérêts s'oriente vers un taux d'intérêt de référence, par exemple le taux du marché monétaire. Comme celui-ci change constamment, les obligations se cotent généralement à 100%. L'ajustement du taux d'intérêt a souvent lieu tous les trimestres ou tous les semestres, mais il est également fréquent de combiner un taux d'intérêt minimum fixe et un taux d'intérêt variable.

Dans le cas des obligations à taux progressif, les taux d'intérêt augmentent au fil du temps, mais ils peuvent aussi baisser. C'est pourquoi on les appelle aussi obligations step-up ou obligations step-down.

Comme pour une obligation à taux variable, un autre paramètre détermine le montant du paiement des intérêts pour une obligation indexée sur l'inflation. Dans ce cas, il s'agit du taux d'inflation.

Les obligations hybrides ont typiquement des échéances extrêmement longues (100 ans) ou aucune échéance finale convenue. Elles peuvent toutefois être annulées et remboursées par l'émetteur. En règle générale, il s'agit d'obligations garanties de rang inférieur, c'est-à-dire de titres présentant un risque plus élevé. Leur taux d'intérêt est généralement plus élevé que celui des obligations traditionnelles, avec souvent un taux fixe les premières années et un taux variable par la suite.

Les obligations convertibles peuvent être converties en actions à la fin de leur durée de vie, les détenteurs ne recevant alors aucun remboursement de la valeur nominale. Les conditions auxquelles une obligation peut être convertie en actions sont définies dans les conditions d'émission. Comme les obligations représentent des fonds étrangers pour l'entreprise et que les actions sont ajoutées aux fonds propres, une "conversion" augmente les fonds propres de l'entreprise et le nombre d'actions émises.

Les titres participatifs sont un mélange d'actions et d'obligations. Dans le bilan de l'entreprise, les titres participatifs apparaissent comme des capitaux étrangers. Les investisseurs n'ont généralement pas de droit de codécision comme pour les actions, mais ils ont droit à des intérêts et au remboursement du capital à la valeur nominale à la fin de la durée de vie. Le montant de l'intérêt dépend généralement de l'évolution des bénéfices, mais il n'est pas toujours versé, il est ajouté au cours. Les conditions sont très flexibles, il existe des certificats d'options à échéance fixe et aussi sans échéance finale ou avec une distribution fixe et variable.

Si les taux d'intérêt du marché des capitaux augmentent, les obligations existantes perdent de la valeur.

La capacité de paiement d'un débiteur, également appelée solvabilité, peut se dégrader au fil du temps, et dans le pire des cas, vous risquez de tout perdre. Les agences de notation évaluent la solvabilité avec des notes.

Les obligations peuvent être remboursées de manière anticipée dans certaines circonstances. Cette possibilité de résiliation de la part de l'émetteur est réglée dans les conditions d'émission.

S'il s'agit d'une obligation dans une autre devise, par exemple en dollars américains, l'investisseur supporte le risque des fluctuations du taux de change. Cela s'applique également si le règlement par la banque se fait en euros.

Si le coupon d'intérêt est inférieur au taux d'inflation, l'investisseur risque de perdre son pouvoir d'achat. Ce n'est que si le pouvoir d'achat est égal ou supérieur au moment du remboursement du capital que l'investisseur ne subit pas de perte d'intérêt réel.

En général, les investisseurs achètent une obligation à l'émission, c'est-à-dire lorsqu'elle est proposée à l'achat pour la première fois, et la conservent dans leur portefeuille jusqu'à l'échéance. Le chiffre d'affaires sur les bourses est donc faible. Ceux qui souhaitent vendre leur obligation pendant sa durée de vie doivent parfois accepter des baisses de prix.